Découverte d'une nouvelle imitation !
Imitation du liard à la croisette fleurdelisée d'Henri III (1586-1593)
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Piémont - Atelier de Passerano - Hercule Radicati (1585-1587)
A/ COMITAS . COC[...]AD . 1587 [...]
H couronné entre trois lis.
R/ [...] T . NOMEN . DOMINI . BENED[...]
Croisette fleurdelisée.
Voir ici : https://liardsitaliens.blogspot.com/p/0-passerano-hercule-radicati.html
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Présentation
Amateur de monnaies anciennes depuis mon enfance, j’ai découvert depuis peu les monnaies italiennes provenant d’ateliers Piémontais et Lombard imitant entre autres des monnaies françaises.
Ces imitations concernent divers types de monnaies tels des francs, des pignatelles, des douzains, des liards, des doubles tournois, etc….
Mais ayant déjà en ma possession quelques un de ces liards et ne trouvant que très peu de documentation sur le web, à leur sujet, j’ai décidé de créer ce blog et de le consacrer uniquement aux liards.
J’avais envi de mettre en avant ces petites monnaies de cuivre ou de billon trop souvent délaissées et peu étudiées.
Le but de mon travail est de décrire les nombreuses variétés et de référencer les différents types existants.
Le sommaire situé au début de la colonne de gauche vous permettra de retrouver les différents types de monnaie imitées en cliquant sur chacun des liens.
Les descriptions des monnaies sont rangées par ordre chronologique et à la fin de chacune d’elle est noté la référence d’ouvrage ainsi que le lien du site auteur de la photo. Les légendes des monnaies dont la date est illisible sont positionnées en fin de page.
A droite de la légende du droit se trouve l’indice de rareté de la monnaie (R5 à R0).
Les indices de rareté proviennent des pages web de mes sites partenaires d'où proviennent les photos des monnaies.
Souvent ces pages ne sont pas récentes par conséquent, l'indice de rareté ne peut-être qu'indicatif.
Signification de l'indice de rareté:
R5 = 0 à 5 exemplaires
R4 = 6 à 10 exemplaires
R3 = 11 à 25 exemplaires
R2 = 26 à 50 exemplaires
R1 = 51 à 100 exemplaires
R0 = plus de 100 exemplaires
Mon travail de recherche est basé sur l’étude des principaux livres numismatiques italiens (voir bibliographie, colonne de droite en bas) mais les ouvrages qui décrivent ces petites monnaies restent peu nombreux et souvent anciens et difficiles à trouver.
Par conséquent, la liste des monnaies, légendes ou même peut-être des ateliers n’est pas exhaustive car je suis persuadé qu’il en reste encore de nouvelles et nouveaux à découvrir.
Je vais donc continuer à occuper une bonne partie de mon temps libre pour rechercher de nouvelles monnaies ou de nouveaux documents numismatiques afin de traiter le sujet du mieux possible.
Il se peut que vous possédiez un ouvrage, ne figurant pas dans la bibliographie, qui concerne ces liards ou que vous ayez en votre possession un liard dont la date ou les légendes ne sont pas répertoriées dans le blog. Si c’est le cas, et que vous voulez bien que la photo de votre monnaie apparaisse ici (anonyme ou pas), n’hésitez pas à me contacter (loule30dan@gmail.com).
Je compte sur vous pour m’aider à faire évoluer le blog.
C’est ainsi que votre participation permettra d’enrichir cette base de données qui, je l’espère pourra être utile à tous les amateurs de ces petites monnaies.
N’hésitez pas, participez !!!
Vous aimez le blog... Merci de le partager !!!
Remerciements
Je tiens à remercier tous les sites partenaires qui m’ont autorisé à publier leurs photos, sans lesquelles mon blog aurait été bien triste !!!
Pour les remercier, je leur ai réservé à chacun un emplacement dans la colonne de gauche après le sommaire, avec un lien direct vers leur site.
Venez leur rendre visite, ça leur fera plaisir !!!
Je tiens aussi, tout particulièrement, à remercier Mr Mario Veronesi qui m’a autorisé à utiliser son introduction et ses photos tirées de son article dans Panorama Numismatico intitulé « Alcuni inediti di Frinco e Passerano ».https://www.panorama-numismatico.com/alcuni-inediti-di-frinco-e-passerano/
Bonne lecture.
Et merci pour votre visite.
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Introduction
« Les ateliers piémontais de Frinco, Desana, Passerano, Cocconato, Casale et d’autres ateliers de Lombardie (Castiglione, Gazoldo, Pomponesco, etc.) ont été les lieux de production de nombreuses variétés d’imitations de monnaies italiennes et étrangères. Le type monétaire le plus fréquemment visé était le liard émis dans le royaume de France, le Dauphiné et dans d’autres contrées françaises. La production de ces imitations, dont la valeur intrinsèque décroissait, était normalement commandée par des marchands et des spéculateurs en accord avec le gérant d’atelier, payé avec des pièces de monnaie en argent destinées à la fonte. Les marchands s’occupaient de la distribution dans les territoires où elles pouvaient facilement être confondues avec les originaux de référence. Compte tenu des risques encourus par ces opérateurs, leurs bénéfices étaient énormes, équivalant à environ 50% de la valeur nominale de la monnaie.
Pour mieux comprendre la dynamique de ces événements, il peut être utile de lire ce que C. Gazzera a rapporté dans le rapport d’une enquête sur la gestion de l’atelier de Desana; Interrogatoire d’un témoin, Annibale Rizzo, qu’il avait travaillé sept mois dans l’atelier de Desana (Souvenirs historiques des Tizzoni, comtes de Desana, 1892, pp. 219-224).
Il réfère qu’au cours de cette période, il a exercé sa profession dans l’atelier monétaire de Desana avec les responsables qui y travaillaient. Il a également constaté que, dans cet atelier, grandes quantités de monnaies avec de nombreuses figurations étaient fabriquées, des petites monnaies imitant celles de la Papauté, d’autres imitant des monnaies françaises ainsi que celles d’autres pays. Il pense que les pièces fabriquées dans cet atelier monétaire de Desana étaient de moins bon aloi que celles imités. De nombreux marchands de différentes nationalités venaient à l’atelier monétaire de Desana pour acheter de grandes quantités de ces monnaies, qui paraissaient avoir plus d’importance que leur réel aloi. Pour le paiement des pièces achetées à Desana, ils donnèrent au gérant de l’atelier monétaire différentes vieilles pièces d’argent, qui étaient fondues dans cet atelier monétaire pour la fabrication de pièces de moindre valeur. Ces monnaies de bas aloi achetées dans cet atelier de Desana par les marchands étaient introduites dans d’autres états et dépensées au double, ou plus, de leur réelle valeur. Demandé s’il avait travaillé dans d’autres ateliers monétaires étrangers, en particulier dans ceux de Cocconato, Frinco, Guastalla, Castiglione, etc. Il répond avoir travaillé dans l’atelier de Passerano où il a travaillé un trimestre en tant que monétaire, période à laquelle cet atelier a produit des monnaies similaires à celles de l’atelier monétaire de Desana, c’est-à-dire les quarts au H et au L et les quarts au dauphin. » de Mario Veronesi
Le grand nombre de variantes de légende et de gravure démontre l’utilisation de nombreux coins différents, ce qui atteste une production de masse de ces liards.
Le liard à l'H couronnée fut la monnaie la plus imitée.
Il fut imité par Augustin Tizzone (1559-1582) et le Dauphin Tizzone (1583-1598) pour Desana,
par la famille Mazzetti (1581-1601), Hercule et Claude Mazzetti (1581-1584) pour Frinco,
par la famille Radicati (1581-1588) pour Passerano,
par Guillaume Gonzague (1566-1587) pour Casale,
par Rodolphe II Gonzague (1586-1593) pour Castiglione.
Ces liards inondèrent la France pendant les Guerres de religion (1585-1598) où ils furent décriés car trop légers ou faibles de titre.
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